Compte-rendu de la conférence sur la mobilité
0. Général
0.1. Lieu : Grez-Doiceau
0.2. Nombre de participants : 15
0.3. Les associations participantes
Chaumont-Gistoux en transition (cgEt), PAC Brabant wallon ASBL, Plan communal de développement de la Nature de Grez-Doiceau, Pôle Wallon de Gestion Différenciée ASBL, Trop de Bruit en Brabant wallon ASBL, Pensée Libre de la Néthen ASBL, Groupe Sentiers de Chaumont-Gistoux ASBL
1. Comment cela se passe près de chez vous ?
Vélo
– pas encore de maillage entre Nethen et Grez-Doiceau
– le passage à travers champ se fait dans des conditions difficiles
– il existe des pistes cyclables mais elles sont en mauvais états
– le manque d'infrastructure est in-sécurisant
– les conditions météo sont un frein à l'usage du vélo
Voiture
– c'est une nécessite pour se déplacer en soirée et pour conduire les enfants à l'école
– on co-voiture le plus possible, mais il ya des difficultés pour trouver où laisser sa voiture à proximité du lieu de co-voiturage, et les horaires de travail ne sont pas toujours compatibles
Transport en commun
– la déserte est calquée sur les horaires scolaires et ne correspond pas aux besoins des adultes
– pas assez fréquents
– plus de bus après 20h
– les combinaisons entre les bus ne fonctionnent pas assez bien
– Ligne rapido sur LLN
Train
– beaucoup de retard
– peu de fiabilité du service
– plus de train après 22h
Pédestre
– Il existe un ancien réseau de sentiers, mais leur entretien est basique, mais il y en a assez et ils relient les villages entre eux
– manque d'éclairage, notamment à proximité des bois
– les trottoirs sont étroits, stationnements illicites sur les trottoirs, manque de continuité entre les trottoirs
2. Solutions locales proposées par les participants
2.1. Individuelles
– Développer la culture et le plaisir du vélo
– Augmenter la convivialité en partageant la voiture
– Réduire les déplacements : une partie de la maison communale pourrait être dédiée au télé-travail, ce qui permettrait de créer des bureaux plus près de chez les travailleurs, tout en gardant des liens sociaux que l'on a pas quand on travaille à la maison.
2.2. Collectives
– Faire pression sur le politique pour avoir des infrastructures adaptées aux vélos
– Prime aux entreprises pour le covoiturage
– Travailler à l'application des normes ; notamment sensibiliser à la vitesse dans les villages, lors de réunions informelles ou citoyennes dans les villages
– Agir sur la psychologie de l'automobiliste : faire le lien entre sécurité, mobilité, convivialité
– Sensibilisation à l'emploi du vélo chez les enfants, notamment pour les loisirs, avoir un brevet à l'école, utiliser le vélo lors de déplacements scolaires, réaliser un effet de masse critique
– créer des espaces partagés
– développer des « start up » ( entreprise en construction qui ne s'est pas encore lancée sur le marché commercial) en covoiturage
2.3. Politique
– développer le système conforto
– Influer sur le respect des règles de mobilité liées aux zones 30. Mettre des radars volants, contrôle de la police
– Agir sur l'inertie de l'infrastructure
– Faire venir des systèmes cambio dans les communes rurales
– Interdire le système coyotte de détection de radars
3. Une des questions de l'évaluation était : « Souhaitez-vous vous investir dans l'une des solutions construites ce soir ? Si oui laquelle? »
4 participants ont répondu « Oui » et souhaitent s'investir dans les solutions suivantes :
1. Plus de sécurité pour les usagers faibles
2. prêt de voitures
3. participation à la sensibilisation citoyenne pour encourager les changements d'habitudes
4. sécurisation des traversées de village
5. protection des usagers faibles
4 participants ont répondu « Non » sur les 10 évaluations rentrées.
La mobilité dans nos communes : quand nos façons de nous déplacer racontent autant que nos jupes
Les conférences sur la mobilité locale s'accompagnent souvent de chiffres, d’obstacles pratiques, de constats répétés. Mais vues depuis l’angle mode — celui que cultivent les magazines anglo-saxons — ces discussions sur chemins, pistes cyclables, retards ferroviaires ou manque d’éclairage racontent en réalité la même histoire que nos silhouettes du quotidien : comment nous avançons, comment nous circulons, comment nous nous exprimons dans l’espace public. Et les jupes, plus que tout autre vêtement, donnent une lecture limpide de cette dynamique.
Une piste cyclable en mauvais état ? C’est l’équivalent urbain d’une jupe midi mal coupée : elle devrait accompagner le mouvement mais finit par le contraindre. Les stylistes britanniques le disent souvent : un vêtement ne doit jamais lutter contre la personne qui le porte — un réseau de mobilité non plus.
Les passages à travers champ, difficiles et incertains, rappellent les matières fragiles mais magnifiques des jupes en dentelle minutieuses. Belle promesse, usage délicat. Le potentiel est là, mais il demande une structure qui respecte la finesse du geste.
À l’inverse, la nécessité de la voiture évoque ces silhouettes frontales, assumées, où une jupe en cuir affirmée impose un cadre puissant dans lequel on finit parfois par se sentir enfermé. On y va faute de mieux, faute d’alternative fluide. Exactement ce que le débat sur la mobilité expose.
Les retards de train, la faible fiabilité, l’absence de service après 22h… tout cela reflète une tension que la presse mode décrit bien : le manque de continuité dans une silhouette casse tout, même dans une pièce aussi expressive qu’une jupe patineuse dynamique. Quand le rythme s’interrompt, le style — ou le trajet — s'effondre.
Les bus trop rares ou mal combinés rappellent ces looks brillants mais incomplets, comme une jupe à reflets scintillants portée sans la structure qui devrait l’accompagner. Le potentiel est immense, mais l’orchestration manque.
Le réseau pédestre, lui, avec ses sentiers anciens mais mal entretenus, évoque les archives stylistiques remises en lumière : la tradition belle mais fragile, comme les motifs félins revisités qui ne demandent qu’un contexte moderne pour se réactualiser.
Manque d’éclairage, trottoirs étroits, stationnements illicites… autant d’éléments qui, dans le vocabulaire mode, s’apparentent à une jupe portefeuille mal tenue : un vêtement pensé pour protéger et accompagner, mais qui s’ouvre au mauvais moment, faute de structure.
Face à ces constats, les solutions proposées — redonner goût au vélo, renforcer la convivialité du covoiturage — relèvent exactement de la même logique qui guide les nouvelles directions stylistiques : fluidité, partage, éléments modulables. C’est ce que représente par exemple l’essor des jupes adoptées par les silhouettes masculines, symbole d’un déplacement culturel vers plus de liberté et moins de contraintes.
La mobilité, qu’elle soit cycliste, pédestre, motorisée ou ferroviaire, parle de circulation des corps dans l’espace. La jupe, elle, parle de circulation du tissu autour du corps. Les deux racontent la même histoire : la manière dont nous voulons avancer — et ce que nous attendons du chemin pour le faire.